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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 14:44

On est arrivé au Sénégal il y a une semaine déjà, mais il n'y a pas eu avant aujourd'hui de concordance entre l'accès internet et le temps pour écrire un article.

Je vais reprendre dans l'ordre notre parcours pour passer de Marrakech à Dakar.

 

Pour aller du Maroc au Sénégal, pas le choix, il faut traverser la Mauritanie. Et pour cela, il faut un visa qui doit obligatoirement être pris à Rabat. Par conséquent, de Marrakech on est remonté au nord à Rabat avant de descendre plein sud.

Car de nuit, pris à 1h30 à la gare CTM de Marrakech, arrivée à 5h30 à Rabat. Le plan était de marcher entièrement jusqu'à l'ambassade de Mauritanie, mais un taxi super sympa nous a avancés gratuitement dans la bonne direction, et hop, la moitié de faite sans trop se fouler. La fin de notre marche d'approche a été un peu délicate car on a tourné un moment dans le quartier des ambassades avant de trouver la bonne. Une fois devant à 7h pile, on a vu qu'il fallait y être à partir de 9h, alors on est allé se prendre un petit dèj, faire nos photocopies de passeport et imprimer le formulaire pour être bien en règle lors de la demande de visa. Au retour, trente minutes en avance, il y avait déjà la queue !! Tout s'est bien passé, sauf que j'avais deux photos d'identités différentes, et il paraîtrait que c'est éliminatoire, alors j'ai dû aller en courant à 1500m pour en faire faire. Dans la file d'attente, on a sympathisé avec un australien surfeur et globe-trotteur, Cole, et on a passé la soirée avec lui. On devrait se recroiser à Dakar, où il va venir faire du surf dans quelques jours.

Lundi 29 octobre, dépôt de la demande, et mardi 30, retrait du passeport avec le visa. On nous avait dit de venir en avance et on a bien fait d'écouter le gars, car il est écrit de venir à 15h mais on a eu le passeport un peu avant 14h en fait. Matthieu a été viaïpisé, il a eu droit à 315 jours de visa ! mais avec une seule entrée. On est parti mardi 30 donc, dans la voiture d'Abdoul, un ivoirien qui nous a pris en stop, ainsi qu'un congolais, Juvénel. C'était une 406 en bon état, qu'il comptait revendre une fois à destination. Pour aller plus vite, j'ai pris le relais mercredi matin, un peu avant Tan-Tan jusqu'à Tarfaya.

 

Exceptés les très nombreux barrages (une vingtaine je dirais) de gendarmes royaux qui essayent à chaque fois de soutirer de l'argent illégalement, ça s'est bien passé. Juste une fois, un gendarme encore plus zélé que les autres nous a mis une prune de 300dh car Abdoul avait oublié le triangle de signalisation en cas d'accident. Il fait souvent la route, et c'était son premier oubli, dommage. On a attendu trois heures mercredi soir pour essayer de ne pas payer, mais on a craqué les premiers et on a payé.

Mini-nuit dans la voiture jeudi matin, et passage de la frontière en fin de matinée, le preñier novembre, six mois pile après mon départ !!! Côté marocain, pas de souci, on a bien expliqué, avec Matthieu, qu'on était en stop et qu'on avait pas d'argent, et on est passé sans qu'ils insistent trop pour qu'on paye un "bakchich", dans le mauvais sens du terme. Traversée du no man's land de trois ou quatre kilomètres pour arriver à la frontière mauritanienne. Là, surprise, aucun souci de bakchich ! On a bien discuté et attendu à chaque fois (deux contrôles différents), mais les mauritaniens ont été très cools, et nous ont laissés passer sans encombre. ça les a bien fait rire, les 315 jours de visa avec une seule entrée.

Une fois côté mauritanien, on a un peu snobé le responsable de l'office national du Tourisme, car on se faisait du mouron pour Abdoul qui avait du mal à passer avec sa 406 (450dh de bakchich pour lui au final). Le mec, un maure détestable, hautain et ultra-raciste, a complètement pété une durite quand on est allé voir Abdoul qui nous faisait signe de l'autre côté de la barrière. Il l'a insulté devant tout le monde, et nous a fait un discours édifiant sur les "mangeurs de singe" noir, ces "zéros" incapables de se diriger seuls... Au passage, il nous a aussi traités de sauvages, tout ça pendant une demi-heure, c'était loooooong.

 

Abdoul a ensuite roulé bien vite, ce qui nous a permis d'être à 18h à Nouakchott. Les policiers et gendarmes divers de Mauritanie ont un peu failli à leur réputation, heureusement pour nous, car ils ont essayé de nous soutirer un petit quelque chose uniquement au dernier arrêt avant Nouakchott, et sans être trop insistants en plus.

On s'est séparé là avec Abdoul, car il a continué vers le Mali pendant qu'on s'installait dans une auberge pas chère avec Juvénel. Auberge bizarre où le gérant était un fumeur de shit-buveur de bière gentil, mais un peu à l'ouest du coup.

 

Pour finir notre traversée de la Mauritanie, on a pris un taxi R21 de Nouakchott à Rosso. Ce n'est pas cher, mais heureusement vu le confort ! On met le même nombre de personnes que dans une 505 au Maroc (2+4+3), sauf qu'il y a beaucoup moins de place pour les trois gugusses sur la banquette tout à l'arrière, et pas de bol, les trois gugusses, c'était nous. Au bout de trente minutes, on a crevé, alors on a dû faire un arrêt. Une heure plus tard, on s'est arrêté pour admirer un dromadaire encastré dans une belle Toyota neuve, mais complètement explosée à cause du dromadaire. Le conducteur était encore plus en charpie, coincé sous le dromadaire.

Le passage de frontières s'est bien déroulé à Rosso ; on a traversé le Sénégal en ferry et enfin on est arrivé en Afrique noire. Le changement d'atmosphère nous a bluffés. à Rosso, côté sénégalais, les gens étaient tout de suite moins excités, moins sur les nerfs, beaucoup plus rigolards, de meilleure humeur quoi ! Et ça fait vraiment du bien, particulièrement quand on est sur les rotules comme on l'était.

 

Dans l'ensemble, cette traversée a été une super expérience. Certes, on était complètement abruti par le voyage non-stop, on était mou, affamé, déphasé, en manque de sommeil, mais on a vu des paysages grandioses par leur inhospitalité parfois, on a vécu un passage de frontière très long et assez unique, et surtout on a fait la descente avec Abdoul, qui était un ivoirien très intéressant. Il est installé en Espagne depuis bientôt dix ans, et son témoignage à propos de son aventure en Europe était poignant.

 

 

Et non Titi, l'aventurier a tout traversé avec Matthieu, ce n'était pas pour tout de suite le retour à la solitude. On va se quitter dans deux ou trois jours, car il a moins de temps que moi et va donc quitter Dakar rapidement pour aller en bus samedi ou dimanche prochain à Bamako puis viser le Togo.

Les aventures sénégalaises dans le prochain billet.

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 20:07

Après Foum Zguid, on a pris la direction de Tata, mais on s'est arrêté en cours de route pour aller se ressourcer dans un oued paumé à côté d'Akka Irhen. Pour y arriver, on est descendu du bus à Kasba El Joua, d'où on est parti à pied. Au bout de pas longtemps, on a été invité à boire le thé par un local qui a travaillé toute sa vie en France. En repartant, il nous a offert 5kg de dattes !! Très bonnes car fraîchement cueillies, mais c'était lourd ! Je les ai pausées sur le haut du sac, et on a continué comme ça pendant une bonne heure, tout heureux d'avoir nos chèches sur la tête car le soleil tapait fort.

On a coupé par la palmeraie et ensuite on a marché le long de la petite route, goudronnée !!, avant d'être pris en stop par un pick-up Isuzu qui nous a rapidement conduit à Akka Irhen. 

Une fois à destination, on a marché un peu pour se caller tranquillement dans la palmeraie, ainsi que pour manger un bout avant de continuer. A cette occasion, un vieux noir qui s'occupait de dériver l'eau dans les divers canaux nous a offert des dattes fraîches qu'il a cueillies sous nos yeux. Après ce bon repas, constitué du classique sandwich pain qui rit et de dattes, on est allé se perdre dans un oued non fréquenté, et on a planté la tente dès qu'on a trouvé un coin sympa.

 

Le lendemain, on a laissé la tente dans l'oued et on a crapahuté sur la crête la plus proche, en allant au bout jusqu'au sommet le plus haut du secteur. La vue y était magnifique ! On s'est fait des petites séances photos, avec nos chèches indigos ça rendait bien. On est juste retourné au village dans l'après-midi pour faire le plein d'eau, pour ne pas mourir de soif bêtement.

 

Le matin de notre départ d'Akka Irhan, on a eu le droit à la pluie ! ça ne doit pas être souvent dans ces contrées, car à part dans les oueds et dans les palmeraies, il n'y a pas une plante qui pousse. ça n'a pas duré longtemps, et on a donc simplement attendu que ça sèche avec le vent avant de mettre les voiles.

On s'est engouffré dans une 505 et on a rejoint Tata dedans. De Tata, on est allé à Agadir en car, qu'on a attendu une bonne partie de la journée. A Agadir, nuit dans un hôtel à côté de la station géante de grands taxis, juste à côté de la gare routière carrément maousse. En fait on était à Inzegane, juste à côté d'Agadir, qui sert de gare pour cette ville.

Le matin suivant, on a pris un car soi-disant passant par l'autoroute en direction de Marrakech, sauf que le type s'est trompé et nous a mis dans celui qui faisait tous les arrêts, alors on a mis 6h pour arriver à Marrakech.

 

On est aujourd'hui à Marrakech, qu'on a parcouru un peu hier et beaucoup aujourd'hui, en compagnie de Matthieu qui nous a rejoints à midi au Cyber Park de la ville. Demain, retour au bercail pour Célestin, après un mois de voyage au Maroc.

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 20:35

On est parti d'Aït Benhaddou en voulant faire du stop, ce qui a fort bien marché au tout début car on a vite été pris par un mini-bus laitier qui nous a pausés au carrefour 10km plus loin. Ensuite on a essayé de marcher, mais on est parti dans la mauvaise direction, alors on a fait 3km pour rien. En revenant, on a rencontré Brahim, qui nous a accompagnés un moment au bord de la route, pendant qu'on marchait en faisant du stop. On a arrêté un mini-bus (un "vrai" de transport, payant donc) qui nous a menés à Taznakht. De là, grand taxi pour Foum Zguid dans la meilleure voiture du monde : la 505 !! Pas de doute, ils s'y connaissent en chignoles, dès qu'il faut quelque chose de résistant qui tiennent les tempêtes de sable et les routes défoncées, ils font appel à de la grande voiture. Le seul hic, c'est que c'était une diesel qui puait bien, et dont les gaz d'échappement rentraient dans l'habitacle à certains régimes moteurs.

 

Arrivés à Foum Zguid, on est allé se trouver un coin pénard dans l'oued, on a planté la tente et on s'est installé. J'ai coupé les cheveux de Doche, et lui me les a coupés le lendemain matin, car ce n'est pas trop compatible avec le chèche. Après la tonte aux ciseaux de classe d'il y a quinze ans, feu et grande cuisine : semoule au curry. Et dattes au dessert, ramassées juste à l'instant dans un des moult dattiers qui nous environnaient.

Le lendemain, on s'est baladé dans le ksar de Foum Zguid à moitié en ruine. Il y a juste quelques maisons encore habitées ; le village typique en terre avec ses ruelles étroites n'est pas compatible avec la voiture, et est donc délaissé. Et on est allé chercher une place où dormir, et surtout où poser les sacs en sécurité. On a atterri dans la kasbah-chambre d'hôtes L'oasis, tenue par Ahmed, super gentil. Il nous a fait un prix dérisoire compte tenu de la prestation, qu'on ne connaissait pas au moment de la négociation du prix. Dans la soirée, il nous a même demandé de ne pas dévoiler notre prix aux autres hôtes !

En fin d'après-midi, on est allé à un ksar de l'autre côté de l'oued, un fait en pierre cette fois. Celui-ci ne doit pas être souvent visité par les touristes, car les gens qui y habitent encore étaient très surpris et amusés de notre présence. On est rentré dans le noir, doucement par la petite route mal goudronnée, car Célestin s'était fait une petite foulure à la cheville plus tôt dans la journée, quand on passait les murs en ruine pour bien visiter le ksar de Foum Zguid.

A L'oasis, Ahmed a fait un super massage à Célestin, alors qu'il était seul dans sa kasbah et qu'il préparait les tajines pour les espagnols et nous. Une crême ce type, vraiment. A cause du bobo, on est resté un jour ensuite à récupérer pour être en grande forme pour la suite.

 

Les gens à Foum Zguid sont beaucoup plus noirs que dans le reste du Maroc, et aussi et surtout beaucoup plus agréables. Ils ne venaient pas nous enquiquiner dès qu'ils nous voyaient, entre autres. Il y avait un climat très tranquille et reposant pour nous quand on flânait dans la ville (toute petite, ça aide aussi).

 

A propos de la prononciation de l'arabe. Pour ceux que ne le savent pas encore, l'arabe est une langue particulière en ce sens que même si on sait la lire parce qu'on connaît toutes les lettres, ce qui est mon cas maintenant, on ne sait pas prononcer ce qu'on lit car il n'y a pas les voyelles. C'est donc très difficile d'apprendre en lisant, il faut avoir entendu le mot avant pour pouvoir le connaître. Et en plus, la prononciation diffère selon l'endroit du Maroc, et a fortiori du monde.

Quelques exemples : Marrakech s'écrit, quand ils font un effort, m rr a k ch, et sans l'effort (presque tout le temps) m r a k ch. Mais c'est assez logique car ils prononcent Mrakch en effet, en roulant le r. Pour Foum Zguid, le Zguid est noté tel sur la carte Michelin, mais les chauffeurs de taxis annoncent tous Zgued (zguède). Comme il n'y a pas de voyelle écrite, on dit un peu ce qu'on veut. Quant à la prononciation, le célèbre "shoukran" d'OSS117 (ça veut dire merci au fait), se décline en plusieurs versions : choukrane, chokrane, soukrane et sokrane. Sachant en plus qu'ils sont capables d'émettre un son entre "ou" et "o" que je ne sais pas faire, et que je ne peux pas écrire.

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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 16:09

On est parti d'Imlil en taxi, qu'on a payé en intégralité car il n'y avait personne d'autre qui allait à Marrakech. Mais le chauffeur s'est fait deux extras en prenant en route deux personnes qui se sont tassées sur le siège avant. Une fois à Marrakech, à la gare CTM, on a appris avec difficulté que tous les cars CTM de la journée étaient pleins. Tous, donc celui de Ouarzazate également. Les employés de la CTM étaient désagréables et hautains, ça ne donnait vraiment pas envie d'insister. Alors on est allé à la gare normale, où il y a toutes les autres compagnies sauf Supratour. On a pris un car pour Ouarzazate et c'était bon.

On a fait le trajet en compagnie de Kévin et Noémie, en voyage touristiques d'une semaine au Maroc. Kévin est français et habite actuellement à Barcelone. Il est allé dans pas mal de pays d'Europe, c'est un baroudeur donc pas de souci pour lui. Noémie est espagnole, ne parle pas le français, n'a pas l'habitude de ce genre de voyage, c'est donc un peu dur pour elle. Elle est dépendente de Kévin, ce qui n'arrange pas les choses. Surtout qu'ils devaient être trois à la base, mais la copine commune n'a pas pu venir au dernier moment, alors ils se retrouvent tous les deux... On pourrait en faire un film, je pense même que le sujet a déjà était traité.

On est descendu avant Ouarzazate, au carrefour de la route qui va à Aït Benhaddou, le fameux ksar classé patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, celui qu'on voit dans les films et dans tous les reportages sur le Maroc. Il faisait déjà nuit quand on a été posé au carrefour, mais on a quand même trouvé un taxi pour Aït Benhaddou, grâce à un marocain descendu du même car, qui voulait y aller aussi. On lui a demandé un camping pour planter la tente, au chauffeur aussi, et tous les deux nous ont dit d'un air sûr qu'il fallait aller au jardin. Bon...

Le jardin, c'est le nom de la belle kasbah-hôtel pour riches !! Le patron a été super sympa, et nous a laissé planter la tente pour 30dh dans le bout de jardin de la kasbah, à deux mètres de la piscine. On faisait un peu tâche comparé aux autres pensionnaires. Il nous a même proposé le couscous à 30dh en nous disant qu'il nous faisait le prix étudiant. On est resté deux nuits, avec deux couscous de ce fait !! Les deux premiers du Maroc, et bien bons en plus de ça. ça faisait bizarre dans le salle à manger, les autres avaient la soupe, le couscous et le dessert, et nous juste le couscous.Mais eux devaient payer au moins 100dh le repas, on ne jouait pas dans la même cour.

 

Pour aider à la compréhension, définitions de ksar et kasbah, deux mots souvent mal utilisés.

Kasbah : grande maison fortifiée avec quatre tours de défense crénelées. C'étaient les maisons des notables, ou simplement des gens qui ont les sous pour se la payer. Toute une famille peut vivre dedans, c'est grand comme bâtisse. Il y a le rez-de-chaussée pour les bêtes, le premier qui fait grenier et le deuxième pour y vivre. En plus de ça , il y la terrasse sur laquelle ils font sécher plein de choses.

Ksar (ksour au pluriel) : village fortifié, réalisé en terre le plus souvent. Il y a une muraille qui le ceint, pour la protection. Un ksar peut  comprendre une ou plusieurs kasbahs. Des fois il y a des kasbahs seules en dehors des villages aussi.

 

Le lendemain de notre arrivée tardive à Aït Benhaddou, on a exploré le fameux ksar. C'était enthousiasmant, génial au possible. On y est allé par le côté où personne ne va, et on a commencé par la fin. On est monté au sommet en premier, pour avoir une vue stratégique. Ensuite, on est allé dans la kasbah abandonnée la plus haute, où personne ne va car c'est un peu à l'écart du circuit touristique, et aussi parce que c'est en ruine. On a fait attention, et on s'est amusé à se perdre dans les dédales de pièces obscures et d'escaliers. On y est resté un bon moment, à prendre des photos et à se balader sur les terrasses branlantes.

Après cette kasbah, on est allé dans le centre du ksar, visiter "comme tout le monde". ça a duré 10 minutes, après on est rentré dans une kasbah privée encore habitée (on l'a compris après coup), on en a fait le tour, puis par la terrasse, en passant par dessus un petit mur, on a atteri dans la kasbah voisine, qui fait musée. Re-ballade dans cette nouvelle maison, passage dans les ruines d'à-côté, sûrement non autorisées au public mais c'est pas grave ! puis retour au chemin touristique en sortant du "musée". à ce moment, on a vu un panneau "kasbah musée, entrée payante 10dh", on a pris un air innocent, et ça s'est bien passé. Juste après être sorti, on a été hélé par Habib, mucisien à Marseille  qui en ce moment vend des articles touaregs. Il est en repos au Maroc après une opération. On a longtemps discuté avec lui, et au bout du compte, on lui a pris deux chèches touaregs, ceux indigos qui font plus de quatre mètres de long. Il nous a bien montré comment le mettre, et pendant ce temps le véritable tenancier de la boutique est allé chercher un autre chèche, car il n'en avait qu'un de grand. Les autres chèches qu'il proposait étaient longs de deux mètres, soit en vrai tissu des nomades (coton je ne sais plus quoi), soit en synthétique. On a fini la visite du ksar avec un chèche sur la tête ; on les a aussi gardés lors de notre dîner dans l'oued. Au bout d'un momnet, ça fait mal !! C'est tellement serré pour être sûr que ça ne tombe pas que ça compresse la tête.

On a ensuite refait un tour du ksar, rapide cette fois, puis on est rentré par notre chemin-avec-personne-dessus à notre kasbah-hôtel de luxe pour y prendre une bonne douche, y laver les chèches (pour les rendre moins rèches, et par conséquent plus facile à mettre) et manger notre couscous du soir.

 

Après ça, direction le sud !!!! En faisant bien attention de snober Ouarzazate, ville normalement inratable d'un voyage au Maroc, mais qu'on veut rater à tout prix car il n'y a rien à y voir (Ouarzazate a été créée en 1928 par les français, vive le Maroc typique !).

 

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 14:56

C'est une chose qui arrive quand on va au Toubkal sans bonnet, ni écharpe, ni gant, ni veste chaude, en ayant pas assez mangé et en partant à 4h35 du mat' à la frontale. C'est tout de même le sommet du Maroc, avec ses 4167m d'altitude ! D'après une source sûre au Maroc, c'est même le deuxième sommet du monde^^ ! Du coup, ça gèle fort, et en plus de ça ça meule, pour être certain d'être bien transit de froid.

 

Pour monter tout là-haut, il a fallu arriver à Imlil, le village point de départ. Et pour ça depuis El Ksiba, lieu de mon dernier article, on a du faire du stop pour aller à Kasba Tadla. Vite fait bien fait, grâce à un marocain sympa qui nous a pris tous les cinq dans son Duster. Il avait déjà pris Joffrey entre Ifrane et Azrou, coïncidence quasi improbable. A Kasba Tadla, le groupe s'est éclaté, chacun allant de son côté (pour les trois autres, ça veut dire retour en France).

On a pris un bus CTM pour Marrakech, et une fois là-bas on s'est tiré le plus vite possible pour Imlil en petit taxi, pour aller de la gare CTM à la gare de grands taxis, puis en grand taxi pour Imlil. Comme il était déjà tard, on a du payer tout le taxi à deux, ça fait 200dh au lieu de 30 ! Et encore il voulait 350 au début, le goinfre !! En marchandant un peu plus longtemps, on l'aurait peut-être eu à son juste pris, 180dh (6x30), mais on était pressé car la nuit tombait. On est arrivé de nuit à Imlil, on a vite fait nos courses pour avoir de quoi manger lors de notre ascension, puis on a dormi sur la terrasse d'un café.

 

Le lendemain, on est monté au refuge du CAF, à 3200m, au pied du Toubkal. Il a fait beau, mais on faisait la course avec tous les nuages qui remontait la vallée derrière nous. On a dormi en-dessous des zones réservées pour le camping. Pour se faire de la semoule, indispensable car on n'avait vraiment pas grand chose à manger à part ça, quelques biscuits et quelques pains, on a fait du feu. Sacré entreprise !! On a fait brûler des buissons piquants, du crottin de mule bien sec, et des chutes de bois que Doche est allé récupérer à côté du refuge. ça a marché ; on a pu se faire du thé et de la semoule. On a mangé dans le brouillard complet ; on était très humide, comme tout ce qui nous entourait.

Le lendemain, départ à 4h35 à la frontale, pour essayer d'avoir le lever de soleil en haut. On s'est légèrement paumé, car à un moment on a suivi des cairns qui indiquaient un raccourci. On a repris le chemin un peu sous le col, où on est arrivé pile pour le lever de soleil. C'était magique ! Et encore, il y avait plein de nuages. On est monté au sommet en doublant tous les gugusses qui étaient parti encore plus tôt que nous, sauf deux anglais et leur guide qui ont été les premiers en haut. On est arrivé en haut limite dans le brouillard, et on est resté vingt minutes, pour profiter de la vue de plus en plus limitée. ça alternait brouillard et faible soleil.

On s'est bien gelé lors de cette ascension, et même la nuit précédente. Il devait faire -10°C, ou moins, tous les rus de faible débit étaient gelés et la moustache gelait, signe qui ne trompe pas. Et nous, comme on est en mode léger, on n'a pas vraiment ce qu'il faut. On est monté avec chemise, polaire et veste polaire vaguement coupe-vent, ça explique pourquoi on avait les mains dans les poches tout le temps !! Car heureusement pour nous, même de nuit à la frontale, l'ascension ne présente aucune difficulté technique. De ce fait, il y a plein de monde qui vient. C'est l'autoroute, on a croisé 60 personnes ou plus en descendant. C'était tous des gens (sauf de rares exceptions) qui sont montés au refuge sans leur sac - trafic de mules important à cause de cela - et qui avaient un guide pour les rassurer lors de la montée finale.

On est vite redescendu en une journée à Imlil, après une sieste d'une heure pour oublier la faim. On a juste fait un stop à Sidi Chamarouch, entre le refuge et Imlil, pour manger un paquet de prince rapidos prestos. La toute fin de la descente s'est faite en stop, grâce à des expats qui vivent à Marrakech et qu'on avait croisés en descendant tôt le matin.

 

En ce moment, on est à Imlil en attente de nouvelles de Matthieu, dans un petit hôtel où on a négocié le prix en incluant le dîner, tajine chaud !!!!!, et le petit déj. Le temps est à nouveau meilleur, il a juste fait couvert le jour du sommet, dommage.

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 17:14

Désolé pour les photos pieds nus dans le sable, elles ne sont pas visibles car il y a un bug d'over-blog. Actuellement je ne peux plus transformer mes dossier de photos en album, il faudra attendre que le bug soit réparé.

 

Oublie du billet précédent, on a fait notre lessive et notre douche dans la rivière des gorges du Todra, juste en-dessous de chez Charles. ça revigore !

 

Pour aller à Imilchil, on a pris le seul moyen de transport collectif qui passe sur la toute petite route : le minibus surbondé. Comme le jour où on l'a pris il n'y en avait qu'un au lieu de trois (cherchez pas à savoir pourquoi), on a dû attendre 3h30. Quand il est arrivé, on a retrouvé le couple de français super sympa, et on s'est tassé dans le minibus, dans la travée et devant à côté du conducteur, assis sur des tabourets en plastique rajoutés pour l'occasion, à moitié cassés (dans les virages, on tenait grâce aux voisins). Une marocaine debout devant était à moitié appuyée sur Célestin. A la première pause, on est monté sur le toit avec Joffrey, se mettre sur nos sacs. On a pris le grand air, et c'était pas plus mal, juste un peu frais à 2000m. Au stop encore après, on est rentré de nouveau dans le minibus car de la place s'était libérée.

 

J'écris d'El Ksiba, à la sortie de l'Atlas ; demain on va passer par Marrakech pour aller à Imlil, point de départ pour monter au Jebel Toubkal. On vient de passer deux jours super avec le couple, Guilhem, Gaëlle et Joffrey dans le Haut-Atlas vers Imilchil. On est allé dormir à côté d'un lac, le Tislit, pour ensuite aller à un autre lac plus grand (stop à quatre dans la pelle avant d'un tracto-pelle !), dans lequel on s'est baigné, à 2200m d'altitude. C'était juste avant qu'une série de bons gros orages ne viennent gâcher la fête : on a eu droit à une bonne douche peu de temps après le bain.J'ai eu le droit à un gros supplément de douche car j'avais oublié mon bâton à une source ; je suis retourné le chercher en courant, et le retour s'est fait sous l'orage.

 

En rentrant à Imilchil, après avoir traversé tant bien que mal les rivières qui se sont formées à la grâcede l'orage, on a croisé un berger qui nous a invité à dormir chez lui. On y est allé avec le frérot, pendant que le autres rentraient à Imilchil dormir dans un hôtel en construction. Le berger nous a fait du thé ultra-sucré, des patates, et on a dormi dans son salon-salle-à-manger-chambre de 8m², un peu enfumé au début car le poële était percé. ça nous a coûré 20dh, car décidément rien n'est gratuit au Maroc, sauf exceptions qui confirment la règle. Lui a dormi dans le sas de sortie, à côté des moutons qui ont bêlé une partie de la nuit.

 

Guilhem et Gaëlle, sont des blogueurs-voyageurs venus passer deux semaines au Maroc pour décompresser. Ils ont fait plusieurs blogs, dont un au moins que j'étais allé voir. Ce qui fait qu'en voyant Guilhem au début, j'ai eu une impression étrange de déjà-vu que je n'expliquais pas.

Jofrey, rencontré à Errachidia, est un jeune normand qui se ballade en Europe en stop, et en bonus il a décié de venir passer quelque temps au Maroc.

 

Le trajet en grand taxi pour aller à El Ksiba a été interminable : c'était une route de montagne qui monte et qui descend, qui tortille beaucoup, étroite donc délicate lors des croisements de camions, et défoncées par les pluies !! On a été secoué, tassé à quatre à l'arrière.

 

Pour le crotale, j'essayerai de l'attraper, promis^^. Mais bloqué dans un sac de couchage, c'est pas gagné.

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  • : Un aventurier solitaire, roi de la terre
  • Un aventurier solitaire, roi de la terre
  • : Ce blog a pour but de narrer mes pérégrinations sur la planète bleue. Après l'étape en Afrique à pied et en stop, celle au Japon en stop et en vélo et les nombreuses en France tous moyens confondus, c'est au tour du Kirghizistan !
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  • Hanaouji
  • Une fois diplômé fin 2011 en gestion de l'énergie par l'ENSE3, école d'ingénieur à Grenoble, je me suis tourné vers le voyage.

Je privilégie la marche, moyen le plus efficace pour découvrir les pays parcourus selon moi, mais j'utilise parfois d'autres moyens de transport comme le vélo ou le stop.
  • Une fois diplômé fin 2011 en gestion de l'énergie par l'ENSE3, école d'ingénieur à Grenoble, je me suis tourné vers le voyage. Je privilégie la marche, moyen le plus efficace pour découvrir les pays parcourus selon moi, mais j'utilise parfois d'autres moyens de transport comme le vélo ou le stop.

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    Youkoso ! Vous êtes au bon endroit pour suivre une nouvelle épopée nippone de votre chemineau favori (ou pas, je ne vous en voudrai pas). Cette fois je voyage avec une petite soeur, après avoir testé la chose deux petits mois en Europe de l'est, à Istanbul...
  • Mon matos entre dans l'ère de la plume !
    Petit article pour présenter rapidement quelques unes de mes dernières réalisations afin de voyager ultra-léger tout en ne sacrifiant pas trop mon petit confort. Le gros changement est que je me fais désormais l'isolation pour les doudounes, pieds d'éléphant,...
  • Taïwan, suite et fin
    Je suis tranquillement (à défaut de confortablement) installé dans une chambre surpeuplée à Tokyo pour rédiger un petit (ou pas, à voir) billet à propos de mon séjour à Taïwan. Pour les plus pressés, les photos sont toutes à la fin. Quand je dis chambre...
  • Escapade dans le nord de Taïwan
    Ou le paradis des tours touristiques ! J'en ai vu un paquet là-bas, des cohortes de chinois ! À la pelle y en avaient, incroyable... Effarant même. Moi qui croyais naïvement qu'ils étaient tous au Louvre ou à Asakusa, eh ben que nenni ! À mon avis il...
  • Et maintenant, Taïwan !
    Bonjour ! Ou Nihao devrais-je peut-être dire. Je suis en ce moment à Taïwan, le voyage continue ! Après le Kirghizistan et le Tadjikistan, je suis rentré un mois en Francistan pour renouveler mon passeport qui allait se périmer en cours de voyage. Ensuite...
  • Derechef au Kirghizistan !
    Bonjour, je vais essayer de revenir plus souvent pour donner des nouvelles sur mon blog, cette fois c'est promis juré craché. La raison pour que je reprenne l'écriture ici est simple : je suis de nouveau parti pour un grand voyage à l'étranger (détails...
  • Petit tour au Kirghizistan
    Bonjour a tous ! Tout d'abord, un grand merci a ceux qui me suivent encore malgre ma longue absence de mon blogespace. Ceci n'est pas une pomme est un bref post pour signaler qu'apres un long silence je vais reprendre ma plume electronique (en plus d'aujourd'hui...