Ou le paradis des tours touristiques ! J'en ai vu un paquet là-bas, des cohortes de chinois ! À la pelle y en avaient, incroyable... Effarant même. Moi qui croyais naïvement qu'ils étaient tous au Louvre ou à Asakusa, eh ben que nenni ! À mon avis il doit vraiment plus y en avoir beaucoup chez eux.
Bon, ça vous dit pas où j'étais tout ça (puisque y en a de partout comme je viens de le dire ;)).
Je suis allé à Tanshui ; je signale une bonne fois pour toute que l'orthographe en alphabet latin est à géométrie variable ici, suivant la brochure touristique ou la carte de bus ou... Je vais faire de mon mieux pour être cohérent mais pas d'étonnement si Google, par exemple, vous dit quelque chose de différent.
Tanshui donc. Là-bas il y avait un fort datant du temps des portugais réaménagé par les rosbifs, un fort du temps des chinois réaménagé par les japonais, une église en brique et... des légions de chinois. Preuves supplémentaire que les forts ne servent plus à rien.
Il y avait aussi un musée sur des peluches, d'après le nom, et un sur les capotes fabriquées à Taïwan, d'après le nom également car je ne suis allé à aucun des deux.
J'y ai mangé une soupe de nouilles de deux tailles différentes (sans saisir toute l'importance du détail) agrémentée de morceaux d'intestin et de choux fermenté et épicé. Comme d'habitude, aucune idée du nom de la chose. Et bu une grave rasade de jus de canne frais.
Ensuite bus jusqu'à Yeliu pour y voir une tête de reine, d'après un huluberlu qui a trouvé LA formule pour faire venir le touristes, moi y compris. On me l'avait recommandée et j'en ai tiré une bonne leçon, maintenant je vais aller là où les gens ne connaissent pas le nom.
Arrivé là-bas j'ai avalé des ramens puis j'ai cherché où pieuter. Ça s'annonçait fort ardu car les collines étaient fort pentues, et le jour tombait sans m'attendre. J'ai tenté d'aller au-dessus du village, de nuit, pieds nus, par un chemin pas commode, au bout d'un moment, tilt ! j'ai eu le sentiment que j'y allais pour rien y je suis redescendu. En commençant à monter de l'autre côté du village, j'ai croisé mon sauveur du jour, Sergueï, un Bélarus. Il m'a déconseillé d'aller au '' refuge '' que je visais et m'a proposé de m'emmener en scooter sur une plage à une demie-heure de marche de là.
On a bu des bières sur la plage puis il est rentré chez lui et j'ai planté la tente. À deux pas de gros hôtels luxueux, dont certains occupants, des chinois (je le sais car j'ai demandé, n'allez pas croire que je fais facilement la différence avec les taïwanais, qui déjà ne se ressemblent pas tous entre eux) m'ont pris en photo dès potron minet. À six heures du mat' ils étaient là, le doigt sur la gâchette, qu'ils avaient diablement facile. Et allez que ça mitraille ! Pas que moi non plus faut dire. Si au moins ils m'avaient jeté quelques cacahuètes... Mais non, nada, tout fout le camp moi je vous dis.
Retour de bon matin à Yeliu pour voir la tête de reine. J'ai fait le trajet pieds nus et je dois tirer mon chapeau aux ouvriers taïwanais car leurs routes, au moins là-bas, sont très confortables. J'ai vu la sculpture naturelle, car c'est de cela qu'il s'agit puis j'ai pris la poudre d'escampette pour aller dans un coin plus sauvage, enfin c'est ce que j'espère. Bus pour Taipei d'où j'ai pris un train, dans lequel je rédige ce billet. Particularité taïwanaise, il n'y a pas moyen d'avoir la monnaie dans le bus à Taïwan. Donc si on a qu'un billet de 100 dollars de chez eux pour un trajet de 15 dollars, et ben on l'a dans de l'os. Heureusement y ce qui m'est arrivé et de payer 100 pour 97, ça fait moins mal.
Après le bus j'ai pris le train donc, pour aller sur la côte est, plus sauvage que la ouest. C'est super lent tout en étant peu cher de l'heure, ce qui est logique vous me dirait. En clair ici, c'était 6,50€ pour 100 bornes, pas mal, et 2h25 de trajet ! Il s'arrêtait dans toutes les gares.
Je continue le soir tombé dans ma tente, car une fois arrivé à Nan'ao, bled paumé inconnu au bataillon (de Taipei tout au moins), j'ai constaté que j'étais eu : pas de wifi à me mettre sous la dent. Alors bon, je me suis dit que ça attendrait des jours meilleurs, que j'en trouve ailleurs. En même temps, forcément, hein, c'est pas comme si j'avais le choix.
J'ai acheté des fruits dont deux que je ne connais pas, bu un thé noir qui ressemblait beaucoup à ce qu'on boit part chez nous - ça change des thés japonais - et acheté des biscuits et des chips pour tenir le coup la fin de journée et le lendemain. Et je suis passé chez le barbier ! La vache, ça arrache ! Elle y est pas allée avec le dos de la cuillère, la mamie, avec son coupe choux. Enfin, maintenant me voilà tout beau, prêt à bronzer du mention dès que le soleil se pointera. C'est dans les p'tits détails comme ça qu'on voit si l'on est snob ou pas. Ch'suis snob...
Ensuite direction la plage à une bonne heure de marche, où j'ai mangé une partie de mes fruits juste avant qu'une averse ne me tombe dessus, et sur les autres aussi d'ailleurs. En repartant pour rejoindre un emplacement de camping, un amène taïwanais, Tin, la vingtaine bien entamée, m'a proposé de m'y déposer en scooter.
Me voilà donc bien installé dans un camping gratuit où il y a même des douches tièdes à disposition. Malheureusement pour moi deux voisins, surtout un qui n'était pas là quand je suis arrivé, sont hyper bruyants. Bouhouhou, je veux dormir. Il beugle pour s'exprimer alors que tout est calme. Il y a juste des voisins qui parlent normalement, le cricri des criquets, des coassements lointains, quelques doux pioupiou d'oiseaux, et eux, surtout lui. Pourvu qu'il dorme tôt... Sinon je m'en vais te me le marabouter qu'il va pas passer l'été.
Comme le soleil se lève à 5h30 et qu'il fait jour encore plus tôt, je me dis qu'ils vont être raisonnables.
Petit ajout de ce matin, ils ont été corrects au final, un peu tard à mon goût mais rien exagéré.
La suite des photos plus tard, je ne l'ai pas encore transférées sur ma tablette et là je ne peux pas.
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