C'est bon, la doudoune est finie !!!!!
ça date de mercredi soir tard en fait, mais entre-temps je n'ai pas eu le temps de poster le compte-rendu de ma victoire. Ce que je fais ce soir, donc.
Une fois terminée, ça donne ce qui suit :
Avant d'aller plus loin, un grand merci à Nutzzz, dont le post sur randonner-leger.org m'a inspiré et surtout bien motivé.
Les caractéristiques :
- Tissu plume-proof 39 g/m² noir (extérieur) et olive (intérieur).
- Isolant Climashield Apex 100, 100 g/m², très bon gonflant, donc très isolant, deux couches pour le corps et une couche pour les manches.
- Poignets élastiqués.
- Cordon de serrage en bas.
- Col bien rembourré, double couche de Climashield et intérieur en polaire.
- Zip à dent, taille 5 pour du solide.
- Rabat anti-froid scratchable en quatre points, côté zip en cordura pour la résistance aux frottements.
- Coupe courte (zip de 60cm seulement) et cintrée. La coupe très proche du corps permet de gagner de précieux grammes, et évite l'effet soufflet quand on bouge (la doudoune se remplit d'air froid quand on monte les bras par exemple, puis expire de l'air chaud lors d'un mouvement en sens inverse).
- Une poche intérieure.
Le tout : 365 grammes.
Bon, techniquement elle tient toutes ses promesses, c'est nickel. Il y a cependant des petits points esthétiques un peu ratés, comme les coutures de quiltage qui ne tombent au même endroit sur le zip. C'est du pinaillage quand même, ce n'est pas bien grave.
Mention spéciale aux poignets élastiqués, qui me les ont broyés menus menus menus. J'ai essayé deux techniques, la première m'ayant pris la tête. En fait la deuxième n'a pas été beaucoup mieux, j'ai dû faire d'autres concessions. Au moins ça a été un peu plus rapide. Il faut dire que c'est bien la misère, comme j'assemble deux couches, j'ai deux extérieurs. Il faudra que je déniche une machine à coudre qui permet de coudre sans problème des manches serrées, ce qui n'est malheureusement pas le cas de celle que j'ai sous la main, bouhouhouhou, pourquoooiiiiiiii.
Normalement ce type d'isolant nécessite très peu de quiltage (les coutures en plus pour le maintenir en place), mais j'ai préféré en faire plus pour être sûr que ça ne bouge pas, ça augmentera un peu la durée de vie je pense. Et comme il y a deux couches pour le corps, avec des coutures décalées j'évite les ponts thermiques.
La couche extérieure est plus large que celle intérieure, pour laisser de la place pour que l'isolant puisse gonfler librement. Même longueur par contre. Cela m'a obligé à ajouter cette petite touche très stylée, qui renforce l'effet costard en bas, ça se voit bien sur une photo.
En effet, comme la couche extérieure est plus longue, et que je dois coudre les deux ensembles en bas pour faire passer le cordon, c'est la feinte que j'ai trouvé pour ne pas perdre en gonflant et faire correspondre les deux couches.
Je vous garantis que c'est pas lourd, et bonne chance pour trouver pareil dans le commerce. il faut accepter d'avoir une doudoune courte en revanche, ce qui ne serait pas le cas de tout le monde je suppute.
J'ai bien galéré pour y arriver, ça m'a pris bien plus de temps que prévu. En cause, la découture ! C'est-à-dire les fois où je devais défaire ce que je venais de coudre car c'était de travers, par exemple. Tout ça parce que les couches d'isolants créent un relief qui est dur à gérer. Ajouter à cela que le tissu est très fin, et ça rend les choses passablement plus compliquées que lors de mon entraînement avec un vieux drap à fleurs. J'avais aussi eu un test avec du jersey très léger et élastique, pour me préparer à la difficulté du tissu léger. Mais je n'avais pas gaspiller d'isolant pour m'y faire, et du coup, galère !
Un truc tout bête également, c'est qu'on passe bien plus de temps à concevoir, fignoler le patron, puis tracer et découper qu'à coudre. Et quand on a le malheur de se planter, pour 10 minutes de couture on se tape une bonne demi-heure de découture, activité fort irritante et usante pour le morale, et très douloureuse pour les trapèzes (les muscles entre les épaules et le cou ). C'était complet grâce à ça, car tracer et couper défonce le dos. Pour la découpe, j'ai vu qu'on peut utiliser un cutter et une planche à découpe, mais ça m'aurait encore alourdi la facture pour un gain de pétage de dos que je soupçonne d'être faible.
J'en suis maintenant à faire les vestes Gore-Tex, et c'est du gâteau comparé à la doudoune. Le tissu est vachement plus simple à coudre. En revanche j'ai passé beaucoup de temps à adapter mon patron de doudoune pour qu'il aille pour la veste. Il fallait être sûr que ça irait par dessus la doudoune sans trop serrer, et il me fallait régler la question de la capuche. Je montrerai cela dans le prochain billet.
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