Des cascades d Anmon, je suis parti plein sud, et non plein est comme je le voulais car on m a dit que la piste de la mort paumee dans des montagnes vierges etaient coupees. J ai quand meme ete sur une piste, lors de la montee du col. Heureusement apres neuf kilometres de grimpette du bitume est apparu, et la fin de la montee et la descente de l autre cote se sont faites sur route. Autre point commun la route etait aussi fermee, je l ai vu au col tout en haut car le tunnel etait bloque par des barrieres. J ai dit merde et je suis passe sur le cote en prenant le pari qu en bicyclette je pourrai passer. Et en effet j ai pu passe, il y avait simplement des chantiers de partout a la fin de la descente pentue et on ne m a pas fait d embrouille.
A la fin de la descente j ai atteint une grande route dans une grande vallee et j ai dormi au michi no eki du coin.
Le lendemain longue journee avec beaucoup de kilometres mais qu un seul col au programme. Pause diner dans un michi no eki flanque de grandes statues en bois, une specialite locale.
Fin du col en tirant un peu la langue puis descente tres faible (debut a dix pourcent comme souvent mais pas bien longtemps) avec vent dans le nez pour rejoindre Kakunodate, renommee pour ses vieilles demeures de samourais, que le lendemain j ai visite bien sur. Entre ca et les belles maisons dans le style d autrefois qu il y avait ca et la dans la campagne, je pense que ca va faire plaisir a Florence.
C est a Kakunodate que le premier livre d anatomie japonais a ete ecrit, et le premier exemplaire, visible sur une des photos, a ete achete achete par la plus prospere des familles de samourais de la ville. Les deux plus belles masures etaient visitables moyennant finance, pour un prix tres correct. La deuxieme etait partiellement transformee en musee et les dependances servaient a faire salon de the, restaurant, magasins de souvenirs, tout dans le style de l epoque c etait chic et pittoresque.
Nuit a Kakunodate a cote du terrain de baseball, et nuit suivante de meme. Pour la deuxieme nuit j ai bien fait de m abriter car il a pluv une bonne partie de la nuit et presque toute la matinee. A la faveur d une accalmie je suis alle me planquer dans un centre d information sur le col que je devais franchir ensuite. La route a ete entierement amenagee pour que la montee soit reguliere, cinq pourcent pendant huit kilometres. Il en decoule que j ai passe mon temps sur des ponts ou dans des tunnels. Une fois en bas de l autre cote, courte pause a un michi no eki ou j ai vu le velo du gars qui voyage avec, comme moi, mais pas avec le meme niveau d equipement !
Je n ai pas vu le proprietaire mais a ce moment j ai eu une courte discussion drole et animee avec deux papis de Sendai qui se baladaient en petrolette dans le Tohoku et qui rentrait au bercail (Sendai est la capitale du Tohoku mais est relativement au sud de la region).
J ai re-encalifourchonne Gaston, qui plus loin m a fait une sale blague : juste avant Morioka, le pneu arriere a explose ! En fait je ne l ai pas su tout de suite. J ai creve, alors je suis alle a quelques centaines de metres dans un petit garage demander des outils. Un vieux mecano, le proprio je crois, m a aide a demonter le pneu (j avais moyennement confiance en les demonte-pneu que j ai achete avec les rustines). Peu loquace mais affable comme bonhomme. Depuis le lac Towada les gens sont plus amenes que dans l extreme nord de Honshu au fait.
Quand on a regonfle le pneu, c est la que j ai constate que la chambre a air sortait un peu par le gros trou dans le pneu. Alors je me suis rendu precautionneusement justqu a un grand centre commercial a quelques kilometres de la et j y ai fait changer mon pneu arriere (j en ai pris un lourd comme un cheval mort mais au moins il est solide celui-la !) et surtout la selle !!!! Car la pause a Hakodate n a rien change, j avais toujours les fesses en capilotade. Depuis j ai des pneus gonfles a bloc et une selle correcte, ca va beaucoup mieux.
Apres Morioka, gros col a plus de 800m, quand on part d environ 100m ca fait pas mal o monter deja. J ai dormi juste apres car heureusement pour moi il y avait un michi no eki.
Ensuite, en route pour Miyako et sa celebre plage de Jodogahama ! J y suis arrive tot dans l apres-midi car c etait un 75km du michi no eki, mais avec quasiment que de la descente, pas de grimpette parasite tout le temps. Ce fut l exception qui confirma la regle.
Pas de bol le ciel s est voile juste quand je m y suis baigne, et il y avait du vent. L eau etait magnifique, vraiment diaphane, et chaude. En tous les cas compares au 18C de dehors, avec du vent en plus. Au moment de sortir j ai ete aborde par trois personnes, un tokyoite, sa copine originaire de Miyako et sa copine encore a Miyako, et j ai passe un bon moment a discuter avec eux. J ai malgre tout abrege a la fin parce que mouille (j avais seche entre temps) torse nu dans le vent par 18C avec soleil voile, ca pele quoi !!
On est retourne rejoindre eux leur voiture et moi Gaston, et au moment de se separer ils m ont offert du riz aux champignons, ramasses et cuisines par la mere de Mi-chan, le fille a Miyako.
Toute la cote a cet endroit du Japon est classee parc national, et est surnommee "les Alpes de la mer" car c est tres montagneux malgre tout, avec une cote tres decoupee de ce fait.
Subsequemment, j ai trinque avec tous ces cols hyper raides. J ai fait trois jours de sauts de puce a cause de ca.
Le jour apres Jodogahama j ai farniente plusieurs heures sur une idyllique plage de sable blanc, difficile d acces (en fait en semaine on ne peut pas y acceder car il y a un gros chantier du cote ou c est a peu pres accessible, mais c etait dimanche alors j ai pu passe les barrieres sans souci) et donc deserte.
Le lendemain visite puis nuit a la "Goishi coast". Le nom vient de la plage de Goishi qui signifie "pierre de go" car elle est constituee de petites pierres noires utilisees avant pour jouer au go.
Le matin, avant de quitter l endroit, j ai fait un detour par l autre bout de la "Goishi coast" pour aller voir leur fameux rocher en arche.
Je continuerai plus tard car la je suis en train d exploser le budget cyber, et en plus je ne peux plus mettre de photos car j ai atteint mon quota journalier.
Au fait, la tempete a byclette etait un typhon, renseignement pris a posteriori. Ca ne m etonne pas car c etait franchement un truc de dingue.
A une prochaine donc !
Je retourne sur cet article pour publier les photos que je n avais pas pu mettre faute de quota. Vous remarquerez que j ai croise Dark Vador, mais ca s est bien passe.
La bebete crevee au bord de la route est un tanouki, sorte de blaireau nippon, et la grenouille fut un ephemere et pleutre agresseur lors d un diner a cote d un temple.
La statue est le Bouddha geant de Kamaishi, ou j ai passe une nuit. Je suis parti trop tot le matin et j ai rate l ouverture alors on le voit de dos.
Et en bonus, comment se laver les mains photos a l appui (on les prend vraiment pour des billes ces pauvres nippons).
Voila, fin des ajouts. Je vais derechef ecrire un nouveau billet qui contiendra le recit de la suite jusqu a Yamagata, d ou j ai rajoute les photos.
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