Le voyage continue, tout se passe toujours aussi bien !
Nous voilà maintenant dans la partie sud ouest des îles principales de l'archipel nippon et on a pu noter des petites différences. Pour ce qui est du stop, les gens nous ignorent plus que dans le Tohoku (nom de la région Nord du pays, sans l'île de Hokkaido), mais il me faut signaler que pour un auto-stopeur, là-bas c'est le Pérou ! Donc certes c'était moins facile que dans le nord mais c'est resté efficace. Les agglomérations ont posé problème comme de partout dans le monde et on a réglé l'affaire à petits coups de train et plus ou moins longues marches.
Changement notoire également, il y a beaucoup plus de belles maisons, vieilles avec un joli toit en tuiles peu ou prou vernissées.
Les deux rencontres les plus fortes de cette partie du voyage auront toutes les deux été à Shimane, préfecture peu peuplée (la deuxième moins peuplée du Japon après Tottori). La première avec Chikara, un presque retraité qui nous a pris stop un peu après Izumo, qui nous a proposé une douche dans la voiture et chez qui on est resté une nuit finalement. Il était du genre un brin bourru mais très gentil. Il nous a fait découvrir le temple bouddhiste Ryuunji, véritable coup de coeur ! Là-bas l'abbé nous a montré le temple et nous a offert un thé naturellement sucré (une sorte d'infusion de stévia) absolument délicieux. Sans compter que le jardin était magnifique et que tout ça était bien paumé donc désert et avec un petit air de temple pour retraite de héros dans les films. Le lendemain il nous a emmenés à Tsuwano, jolie petite ville à l'extrême ouest de Shimane-ken, dotée d'un jinja (temple shinto) superbe dont la montée sous d'innombrables torii (portique rouge) est sensationnelle, et de la meilleure boutique de thé du Japon !! Elle est tenue par un couple franco-japonais charmant, plein d'entrain, qui se bat admirablement pour proposer des thés de qualité, bio, et à prix raisonnables. Leur spécialité, le zaracha, trouvable qu'à Tsuwano ou presque. C'est une infusion traditionnelle de la ville, concoctée avec une espèce de soja sauvage qui est récolté, séché puis torréfié légèrement avant de le boire. C'est bourré de bienfait pour la santé que je détaillerai dans un article dédié (ils le méritent amplement !). Ils vendent aussi du sencha (thé vert séché à la vapeur) de bonne et très bonne qualité, excellent. On a eu droit à une dégustation donc je sais un peu de quoi il retourne. Et ça, c'était donc la deuxième rencontre majeure !
Plus de détails dans cette page que je leur ai consacrée.
Chikara nous a emmenés ensuite jusqu'à Hagi pour faire du tourisme. Il s'y trouve des maisons de l'ère Edo dans un état splendide classées au patrimoine mondial de l'humanité, rien que ça.
La suite en photo.
PS: on compresseur d'images continue de me les mettre pêle-mêle. Héhé, j'ai cependant rusé pour les poster dans l'ordre chronologique cette fois. Profitez bien !
Le village de Shirakawago, dans la préfecture de Gifu. Classé au patrimoine mondial de l'humanité pour ses minkas, maisons au toit de chaume.
Enryakuji. Il était un des temples les plus puissants du Japon, ce qui lui a valu d'être détruit par Oda Nobunaga au XVIe siècle. C'était un grand centre de formation de moines bouddhistes. C'est maintenant plus petit, moins puissant et je crois qu'il n'y est plus formé grand monde.
Montée intégralement à pied depuis Sakamoto, logée au bord du lac Biwa (plus grand lac du Japon), de même que la descente sur Kyoto.
À l'arrivée, il faisait déjà sombres et nous cherchions un coin tranquille où planter la tente, quand nous sommes tombés sur un groupe hilare de personnes sortant toutes leur chien. Très affables, ils se sont concertés pour nous conseiller un petit parc de leur quartier où nous avons donc passé la nuit.
Un jour complet à Kyoto, c'est court, intense et au final, pour nous, suffisant. Encore des temples, le célèbre pavillon doré, ou Kinkaku-ji, et le Kiyomizu-dera, avec son balcon, tout en bois, haut perché prodiguant une vue splendide sur Kyoto. La légende dit que si l'on fait un voeu, qu'on saute du haut du balcon et qu'on survit, il sera exaucé. Malheureusement ils étaient en train d'aménager le ''tremplin'' quand nous sommes passés ce qui nous a empêché d'essayer.
Nara ! Cette fois, j'ai fait plus qu'y passer.
Ancienne capitale impériale, avant Kyoto puis Tokyo, connue pour ses vieux, je vous le donne en mille... temples ! Nous avons rendu visite au grand bouddha abrité dans le Todai-ji, anciennement le plus grand bâtiment en bois du monde. Il a été reconstruit je ne sais plus quand en version un tiers plus petite et a perdu son titre à l'occasion.
Après ça nous avons assistée à une cérémonie de mariage traditionnelle dans un des temples shinto les plus vénérés du Japon. Comme nous n'étions pas tout à fait sapés idoinement, nous nous sommes faits petits.
Ah, ah aaaahhhh !! Enfin !!! L'Olympe des châteaux japonais, le plus grand, gracieux, blanc, célèbre, imposant, magnifique, d'époque... (il rate le titre de plus vieux d'un cheveu face à Matsumoto-jo), bref l'incontournable Himeji-jo !
Il n'était presque plus en travaux et franchement, il mérite sa réputation. On en a pris plein les mirettes ! En plus, ça nous a fait une petite pause parmi les moult temples des derniers temps, ça permet de tout apprécier au mieux.
Enchaînement de château pour le coup, avec Matsue-jo, pour célébrer notre arrivée à Shimane-ken. Très belles douves et mignon donjon, on reste dans du château de haut niveau, ce qui ne l'a pas rendu ridicule après le grand Himeji-jo.
À sa suite, Izumo-taisha, plus vieux ou un des deux plus vieux temples shinto ce coup-ci. Tous les temples de cette mouvance shinto ont les sortes de cornes sur le toit de l'extension arrière du temple. Comme pour le Todai-ji, il fut le plus grave bâtiment en bois du monde, avant d'être reconstruit en modèle réduit. C'est maintenant le donjon de Himeji-jo qui détient cette couronne (au moins celle de plus gros bâtiment en bois du Japon). Pour palier cette déchéance qui aurait pu créer un complexe, il s'est doté du plus gros Shimenawa (la corde tressée) du Japon. Ah, les classements japonais, ça finit par avoir un petit charme comique.
Les photos de chez Chikara, qui vit avec sa mère de 91 ans, toujours bon pied bon oeil, mais un peu dure de la feuille.
Nos débuts à Kyushu. On y a retrouvé un ami de Dame Choupinette de la Raclette, nom complet de Choupie et on a dormi dans leur chambre airbnb, dans une vieille maison typique. L'hôte, Kota, était super sympa. On a fait un barbecue avec ses amis venus pour aller en montagne le lendemain.
Ça a été l'occasion d'aller tous ensemble à l'onsen, une première pour Choupie ! Une amie de Kota lui a permis de ne pas se retrouver seule dans la partie pour femmes.
Fin de cette partie à Kumamoto, où il y a le troisième larron du trio des plus châteaux du Japon. Malheureusement il a souffert d'un tremblement de terre en 2016 et il est réparé à une allure de corse neurasthénique (mon préjugé venant de Goscini, je ne suis jamais allé en Corse) donc il n'était pas à la hauteur de nos espérances. En soi la destruction visible était intéressante cependant.
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