Et c est reparti, encore de l ascension, de malade.
Tout ca pour, comme d habitude, une magnifique vue dans le brouillard au sommet...
Bon, reprenons dans l ordre.
Je suis alle en bus a Asahi-dake-onsen, soit l endroit ou il y a plein d onsen pour touristes et qui surtout sert de depart pour monter au sommet de l Asahi-dake. Il y a meme un telepherique qui permet a la foule de faineants inexperimentes qui vient d aller au sommet en ne montant que la moitie de la denivelee.
Le bus n etait pas cher et franchement vu la taille de l agglo, j aurai du marcher pendant des heures avant d etre pris en stop, et il a le bon gout de partir de la gare, qui me sert de base. Retour presque idem, on verra ca plus tard.
Une fois au camping, cher = 500 Yen, j ai vite monte la tente et pionce car je devais recuperer de ma nuit blanche au cyber. Les deux jours qui ont suivis je n ai pas fait grand chose car il est tombe des trombes assez regulierement. Le dimanche soir ca a ete le deluge, pluie forte et pendant tres longtemps, comme je n avais jamais vu auparavant.
Le gars qui tient la caisse du camping non plus apparamment, quand je suis sorti de ma tente le lundi matin, il se grattait la tete en regardant la tranchee que l eau avait faite dans les emplacements pour tentes, qui sont en sable faut dire ! En me voyant il a remis sa casquette (comme dans les sketchs, hilarant) et m a demande en anglais "what should I do", du genre c etait la premiere fois que ca arrivait, malgre le typhon d il y a pas longtemps, et il etait bien perplexe quant a quoi faire pour remettre le terrain en etat. Et tres soucieux surtout, un camping dans cet etat ca fait tache au Japon, le pays du "tout-est-nieckel-tout-le-temps-meme-ce-qui-ne-sert-a-rien".
Moi j avaios pris soin d etre dans une zone legerement en butte, et j ai meme fait de ptites rigoles.
Je mets la carte tout de suitye, pour qu ensuite ca soit possible de comprendre de quoi je parle.
Entre deux averses j ai quand meme fait chaque jour un petit tour dans la foret avoisinante, c etait pas mal. Je suis aussi et surtout alle au visitor center pour y glaner des informations, et la femme a fait du zele car comme je n ai pas achete de carte elle m a imprime ce qu il fallait en format A3 puis m a donne une pochette plastique pour les proteger.
Depart lundi a 9h30, sans presse. Normalement le temps devait etre beau pour les trois ou quatre prochains jours, avec ce que ca vaut dans les montagnes nippones...
Je n ai pas pris le telepherique et donc la grimpette representait 1190m de denivelee, moitie moins avec l aide mecanique. La premiere moitie, j etais sur un chemin tres peu entretenu et peu frequente, transforme en riviere par la pluie de la veille.
Entre deux averses j ai quand meme fait chaque jour un petit tour dans la foret avoisinante, c etait pas mal. Je suis aussi et surtout alle au visitor center pour y glaner des informations, et la femme a fait du zele car comme je n ai pas achete de carte elle m a imprime ce qu il fallait en format A3 puis m a donne une pochette plastique pour les proteger.
Depart lundi a 9h30, sans presse. Je n ai pas pris le telepherique et donc la grimpette represente 1190m de denivelee, moitie moins avec l aide mecanique. La premiere moitie, j etais sur un chemin tres peu entretenu et peu frequente, transforme en riviere par la pluie de la veille.
Au moins c etait large et j ai pu trace sans probleme. Je suis arrive a la fin du telepherique, et je me suis alors trouve dans le brouillard et la foule de badauds qui voulait monter au sommet. Chemin enoooorme, une autoroute, bordee par des piquets et de la corde tout du long.
Au sommet court arret pour seulement prendre une photo : il y avait une vue splendide !!
Ca sentait le souffre et par consequent je suis alle pique-niquer plus loin.
Ensuite, rien de special, j etais en montagne. Et en fait c est ca qui etait special, je me sentais en montagne ! Quand je suis sorti du brouillard j avais de la vue, je n etais pas coince entre des pins ou des cannes.
J ai fait un crochet-aller-retour a un autre sommet, le Hakuun-dake, repute pour la vue il parait. J ai eu du brouillard alors...
Ensuite je me suis rendu a un emplacement ou je pouvais planter la tente, j ai cuisine mes ramens et hop dodo.
Nuit atroce, affreuse, execrable, il y avait beaucoup de vent qui faisait battre ma tente qui n aime pas le vent (elle a beaucoup de choses contre elle decidement) et je me caillais (au moment du depart le thermometre indiquait 0, et avec le fort vent en plus c etait encore pire en ressenti) alors que j etais en configuration la plus chaude. Je n ai pas ferme l oeil de la nuit, et je me suis rejoui d avance de changer de tente. J ai aussi amerement regrette de ne pas avoir mon duvet en plume, celui que je n ai pas fini, car j ai ete trop optimiste sur mon estimation de ce que je peux supporter. Il va donc falloir que je change aussi de sac de couchage, un leger en plume, ca ira bien avec ma nouvelle tente censee etre plus eche que l actuelle.
Le lendemain je suis parti tres tot, excede par ma nuit et avec la ferme intention de finir ce que je devais faire en trois jours en un seul, en chintant un sommet a la fin. Une fois la tente pliee je me suis fait harponner par un gus qui voulait 300 Yen. J ai mis un peu du temps a comprendre qu il fallait que je paye pour avoir plante ma tente en montagne !! Dingue c est japonais, ils ont invente le racket d altitude. Parce que vraiment il n y a aucun service en echange, meme pas d eau potable, il faut faire bouillir sa flotte, ou mettre des pilules dedans.
Bon, enfin, j ai paye, et je me suis barre, avec l onglet aux doigts et aux orteils.
Lever de soleil, c etait beau.
S en est suivi une partie de cache-cache avec les nuages, et donc progression tantot dans le brouillard, tantot au soleil.
A des moments c etait tres gadouillasseux, et ca me ralentissauit car je faisais ce que je pouvais pour ne pas en avoir plein les chaussures.
Et la, juste apres, je me suis retrouve sur des planches, sur des kilometres !! Non mais quel f****** de g***** !! Car il n y avait plus d eau maintenant, et donc la ou c est sec c est sureleve... ah, mais oui, c est pour qu on reste sur le chemin et qu on n abime pas la montagne. Ils sont vraiment tares a ce propos et donc ca ne m etonnerait meme pas que ca soit ca.
C est a cet instant que j ai compris pourquoi il n y a pas de berger au Japon. Ils ont tous ete brules en tant qu heretiques. Ben oui, logique, ils marchaient dans la nature ! Et avec des betes en plus, horreeuuuuur !! Brulez moi ca !
Vous avez bien vu, j ai ete a un sommet sans brouillard !! Un petit, mais quand meme, ca se fete tellement c est rare.
J ai, pour finir mon periple, entame la longue descente vers Tenninkyo juste apres ce sommet ensoleille ou je me suis restaure. Ici pas de pain-qui-rit, mais pain de mie avec du chocolat ou de la confiture, deux fois par jours... au moins je mange un peu de fruit comme ca.
Le debut, ca allait, mais ensuite, la galere, comme souvent sur les chemins peu frequentes.
C etait tellement fou que j ai meme pense a faire des videos pour bien me souvenir de ce que c etait.
Plus loin dans l descente il y avait un point de vue pour voir la plus haute cascade d Hokkaido. Au lieu d etre exploite touristiquement cet endroit est laisse a l abandon, et le sentier qui allait a la cascade n existe plus. C est dommage car les gorges etaient magnifiques j ai trouve.
Au final, je suis arrive a 16h a l arret de bus, c est-a-diure que j ai encore marche 8 bornes sur les route depuis l arrivee du chemin.
Et dire que d apres tout le monde c etait impossible... Bon, d accord, apres ca j etais bien fatigue, et heureusement que j avais eu deux jours de repos force pour etre bien en forme, mais quand meme, les indications des japonais en matiere de montgane laissent a desirer. De meme que leurs cartes et leurs chemins... en fait tout ce qui touche a la montagne est mal gere A Hokkaido je trouve ; c est un peuple tourne vers la mer et franchement ca se sent.
A propos de fatigue et de bob, je n ai rien eu tout le long, et a la fin, apres 3 km sur le bitume, debut de mal aux pieds et aux aducteurs,. Grrr, je ne suis vraiment pas fait pour marcher sur la route. A vrai dire aucun homme a la base n est fait pour marcher dessus, puisque ca n existait pas il n y a encore pas longtemps, mais j ai l impression d y etre tres sensible.
Je vous quitte sur ce, non sans vous laisser une petite photo (enfin, une... quand on aime on ne compte pas^^) de mes bebetes favorites.
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